Vous souhaitez réaliser un prêt immobilier ? Depuis février, le coût de l’assurance de ce dernier est désormais systématiquement pris en compte dans le calcul de votre taux d’endettement. L’objectif ? Favoriser l’emprunt des primo-accédants tout en limitant le surendettement.
Plan de l'article
Éviter la multiplication des dossiers de surendettement
Si jusqu’à présent, les établissements financiers n’étaient pas dans l’obligation de prendre en compte l’assurance de prêt immobilier, au moment de calculer la capacité d’emprunt d’un client, cette période est désormais révolue !
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Dans sa dernière recommandation relative aux conditions d’octroi des prêts immobiliers datant du 28 janvier, le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), a en effet stipulé que les banques doivent désormais systématiquement inclure les cotisations d’assurance de prêt, afin de calculer l’endettement des futurs acheteurs.
Une nouvelle mesure, dont l’objectif n’est cependant pas de pénaliser les ménages dans l’obtention d’un financement pour leur futur logement, mais d’éviter la multiplication des dossiers de surendettement.
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Des mensualité d’assurance qui peuvent peser pour certains profils
Si ces mensualités d’assurance de prêt ne pèsent en général que très peu chez les jeunes, elles peuvent cependant avoir un impact plus important pour d’autres acquéreurs. C’est notamment le cas pour les emprunteurs plus âgés, pour les personnes souffrant de maladies graves, ou encore pour les individus exerçant un métier à risque.
En effet, selon le type d’assurance souscrite, le coût de cette dernière est susceptible de varier du simple au triple, en particulier pour les profils dits atypiques.
En outre, compte tenu de la faiblesse des taux d’intérêt actuels, le coût de l’assurance double parfois le coût global du crédit.
De nouvelles mesures en faveur des ménages
Créé en 2013, le Haut Conseil de stabilité financière avait émis fin 2019, des recommandations emblématiques. Ce dernier avait notamment demandé aux banques de respecter le taux d’effort de 33 % et de plafonner la durée des prêts consentis à 25 ans.
Cependant, fin 2020, face au contexte de crise sanitaire et afin de soutenir les ménages et de leur redonner du pouvoir d’achat, le HCSF était revenu sur ses recommandations formulées un an plus tôt
Afin d’assouplir le taux d’endettement maximum des emprunteurs et d’allonger la durée des prêts à l’habitat, le HCSF a ainsi pris la décision d’augmenter le taux d’endettement des acquéreurs, le passant de 33 % à 35 %.
En marge de cet assouplissement, la durée de remboursement maximale a été augmentée à 27 ans, contre 25 ans en 2019.