Le virus de la Covid-19 ne finit pas de s’immiscer dans les moindres recoins de l’économie jusqu’à bouleverser le marché de l’immobilier d’entreprise. Dans les entreprises, l’objectif est d’utiliser le moins possible de mètres carrés. Avec le développement du télétravail, les bureaux se vident et de nouvelles habitudes naissent. Mais, quels sont réellement les effets de la covid-19 sur l’immobilier d’entreprise et les entrepôts ?
Impact de la Covid-19 sur le secteur de l’immobilier d’entreprise et les entrepôts : des chiffres qui interpellent
L’immobilier d’entreprise, c’est plus de 4.600.000 mètres carrés de surface exploitée. Depuis 20 ans, les prix n’ont cessé d’augmenter ; ils sont passés de 2800 euros le mètre carré en 2000 contre 10460 euros en 2020 sur Paris et les grandes métropoles comme Lyon. Mais, avec l’avènement de la Covid-19, les prix de l’immobilier d’entreprise ont stagné et n’ont pas évolué jusqu’aux secondes vagues de confinement.
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Si toute la filière n’a pas été secouée dans les mêmes proportions par le confinement et le trop lent redémarrage de l’économie, l’ensemble des profils d’acteurs fait désormais face à de nombreuses incertitudes : hausse des impayés, pression sur les loyers et rendements. Compte tenu du choc sur l’économie française et mondiale, les indicateurs de marché vont inévitablement se dégrader en 2020. Le seul lot de consolation reste le maintien à bas niveau des taux d’intérêts qui contribuera encore à la persistance d’un spread favorable aux actifs de bureau.
Par contre, les entrepôts ont été pris d’assauts par les différents intervenants du e-commerce. Avec l’émergence de la covid-19, il persistait beaucoup d’inquiétudes relatives à la rupture de nombreux produits dans la grande distribution. Cela se comprenait davantage avec les ruptures de stock en masse des cache-nez au début de la crise. Les racks pour entrepôt ont connu une très forte sollicitation par beaucoup d’entreprises de la grande distrutiondistribution.
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Des effets disparates sur l’ensemble des acteurs de l’entreprise
Tous les acteurs du marché n’éprouvent pas les mêmes difficultés. En amont, les propriétaires d’actifs de bureau, les investisseurs et les grosses foncières devraient traverser cette période sans trop de dommages. Les grosses foncières disposent en effet de réserves de trésorerie conséquentes et sortent d’une période dorée. A l’inverse, les promoteurs vont devoir gérer les retards de livraison de la période de confinement et le tarissement probable des nouveaux chantiers dans le sillage d’une conjoncture pour le moins dégradée. L’essor du télétravail et sa généralisation dans de nombreuses grandes entreprises, les secondes vagues de confinement du fait de l’épidémie ne devraient pas arranger les choses. Il en est de même pour les sociétés de service et de conseil en immobilier tertiaire, contraintes de mettre en sommeil leurs activités de commercialisation en phase de confinement avant d’être pénalisées par un démarrage poussif de l’économie française. Quant aux gestionnaires d’espace de coworking, ils font partie des acteurs les plus fragilisés à court terme. En phase de confinement, ils ont dû faire face à une vague de résiliation d’abonnement comprise entre 10% et 15% de leur clientèle, et le redémarrage risque aussi de prendre du temps entre les entreprises soucieuses de réduire leurs coûts à tous les étages et la baisse des missions de freelance qui forment le gros de la clientèle de nombreux petits espaces de coworking.